En 1996, une équipe de scientifiques écossais clonait pour la première fois un mammifère, la brebis Dolly. Ce tour de force fut salué dans le monde entier comme l’avènement d’une nouvelle ère technologique, les médias et les scientifiques insistaient sur l’arrivée, désormais inéluctable et toute prochaine, du clonage humain. Des armées de clones conçues dans des bacs à incubation conquerraient la planète. Le plus vieux rêve de l’humanité, celui de l’immortalité était à portée de main via l’injection de cellules souches remplaçant les tissus sénescents ou par la (re)production de votre propre clone à chaque génération. Un quart de siècle plus tard, que reste-il de ces promesses ? Pas grand-chose en réalité. Si, effectivement, les avancées (essentiellement quantitatives) dans le séquençage nous ont permis de découvrir quel pourcentage de notre ADN est d’origine celte ou papoue, ceux qui ont connu la fin du XXe siècle, c’est à dire les « vieux » de mon acabit ont la désagréable impression de vivre non pas durant une ère d’explosion scientifique, mais bien au contraire une période que l’on pourrait qualifier de « stase technologique ». Explications.
C'est un essai intéressant. En tant que scientifique, l'articulation entre la recherche et l'éducation ne me semble pas pertinente.
Le ralentissement du niveau scientifique est principalement dû au fait que l'on a découvert la plupart des choses à notre portée, et qu'un paquet de règles fondamentales empêchent les réalisations les plus folles, comme la conservation de l'énergie ou le second principe de la thermodynamique.
Les anglais parlent du fait que l'on a cueilli les "Low Hanging fruits".
Nous avons encore de la marge de manoeuvre, mais celle-ci se trouve soit à des échelles nanoscopiques et donc difficiles à controler, soit dans des systèmes extrêmement complexes (biologie, climat) et donc à comprendre.
Globalement sur l'idée, je suis d'accord, il y a probablement une baisse du niveau d'intelligence.
MAIS, ce n'est pas ça qui explique la chute du niveau scolaire, et de toute évidence. Elle est beaucoup trop rapide et massive pour être liée à des raisons biologiques du type perturbateurs endocriniens ou mode de vie. Bien sûr, on pense aux changements de populations.
Mais la cause principale ce sont les méthodes scolaires et les programmes, tout bêtement. Comment peut-on en être sûr ? Parce que ces changements sont spécifiques à la France. On ne constate rien de tel dans les résultats scolaires ailleurs en Europe ou dans les autres pays développés. C'est donc que la cause est notre système national.
Peut-être qu'une société à la production scientifique ralentie est condamnée à voir le niveau intellectuel baisser?
Comme on le sait, la marge de découvertes restante est de plus en plus faible, et donc les chercheurs ont de moins de moins de "valeur" aux yeux de la société. Donc la société verrait de moins en moins l’intérêt de former des cerveaux, et c'est le niveau général qui chuterait.
C'est par la contrainte que les gens progressent, et, dans le même ordre d'idée, c'est grâce à "l'appel d'air" du 20ème siècle, avec toutes ses découvertes, que le niveau général a grimpé en flêche. Peut-être faut-il se résigner à voir le niveau intellectuel général baisser aujourd'hui.
Cela dit, évidemment, tout le monde a individuellement intérêt à élever son propre niveau.
Enfin, la décadence actuelle est due en partie à la baisse de niveau intellectuelle, mais aussi a bien d'autres facteurs, comme le manque d'éducation, de respect, ou le manque de confiance qu'on les français les uns pour les autres.
C'est un essai intéressant. En tant que scientifique, l'articulation entre la recherche et l'éducation ne me semble pas pertinente.
Le ralentissement du niveau scientifique est principalement dû au fait que l'on a découvert la plupart des choses à notre portée, et qu'un paquet de règles fondamentales empêchent les réalisations les plus folles, comme la conservation de l'énergie ou le second principe de la thermodynamique.
Les anglais parlent du fait que l'on a cueilli les "Low Hanging fruits".
Nous avons encore de la marge de manoeuvre, mais celle-ci se trouve soit à des échelles nanoscopiques et donc difficiles à controler, soit dans des systèmes extrêmement complexes (biologie, climat) et donc à comprendre.
Globalement sur l'idée, je suis d'accord, il y a probablement une baisse du niveau d'intelligence.
MAIS, ce n'est pas ça qui explique la chute du niveau scolaire, et de toute évidence. Elle est beaucoup trop rapide et massive pour être liée à des raisons biologiques du type perturbateurs endocriniens ou mode de vie. Bien sûr, on pense aux changements de populations.
Mais la cause principale ce sont les méthodes scolaires et les programmes, tout bêtement. Comment peut-on en être sûr ? Parce que ces changements sont spécifiques à la France. On ne constate rien de tel dans les résultats scolaires ailleurs en Europe ou dans les autres pays développés. C'est donc que la cause est notre système national.
Peut-être qu'une société à la production scientifique ralentie est condamnée à voir le niveau intellectuel baisser?
Comme on le sait, la marge de découvertes restante est de plus en plus faible, et donc les chercheurs ont de moins de moins de "valeur" aux yeux de la société. Donc la société verrait de moins en moins l’intérêt de former des cerveaux, et c'est le niveau général qui chuterait.
C'est par la contrainte que les gens progressent, et, dans le même ordre d'idée, c'est grâce à "l'appel d'air" du 20ème siècle, avec toutes ses découvertes, que le niveau général a grimpé en flêche. Peut-être faut-il se résigner à voir le niveau intellectuel général baisser aujourd'hui.
Cela dit, évidemment, tout le monde a individuellement intérêt à élever son propre niveau.
Enfin, la décadence actuelle est due en partie à la baisse de niveau intellectuelle, mais aussi a bien d'autres facteurs, comme le manque d'éducation, de respect, ou le manque de confiance qu'on les français les uns pour les autres.